Chapitre 6 : Quelles images renvoyées sur l’enfant?

Image 33La première pensée de la mère est une ressemblance de Léa avec sa cousine qui a un an de plus.  Cette ressemblance est davantage due au développement propre à toute petite fille : « elle évolue comme sa cousine ». Mais ensuite, Béatrice peut se retrouver petite chez sa fille « moi ya des petites choses moi je me dis « tiens j’étais comme elle » ». On voit à l’oeuvre une identification projective : celle d’une image infantile de Béatrice sur sa fille. Une de ces caractéristiques commune serait d’être « assez indépendante ».

Béatrice décrit Léa comme étant « très attachée » à eux voire « despotique par moment ». A ce niveau, des difficultés s’entremêlent par rapport à Léa. J’entends par là, qu’en tant que parent, Béatrice se sent dépassée par les obstacles éducatifs liés à l’âge de Léa (3 ans). Rattaché à ces contraintes éducatives se combinent tous les fantasmes qui accompagnent le passé inconnu de cette petite fille. Nos entretiens ont mis le doigt ici sur un dysfonctionnement majeur de cette famille à ce moment de leur vie. En effet, laisser une place aux parents de naissance est trop dur pour cette maman, elle dira lors de la première rencontre hors enregistrement : « J’ai besoin d’occuper tout le terrain, je ne veux pas lui laisser de place ». Ceci dit, je ne parle pas de pathologie car Béatrice est capable de construire un cadre de vie affectif et social solide et ancré dans la réalité.

De nouveau, nous nous retrouvons face à une rigidité Béatrice par rapport à son besoin de se raccrocher constamment à ce qui est normal/ordinaire : « c’est une petite fille comme les autres ».

A demain, suite et fin!

Anne-Solène Gatzoff, psychologue Tresses

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